Auteur : Mary Marcus
Genre : Historique
Maison d'édition : France Loisirs (exclusivité)
Date de sortie : 7 juillet 2016
Nombre de pages : 487
Prix Club FL : 17€99
☆☆☆☆
"Un bon livre sur la ségrégation en Louisiane dans les années 1960, avec un fond de secrets de famille intéressant."
Dans le cadre de ma période d’envie de lectures sur la ségrégation, j’ai voulu lire Lavina, de Mary Marcus, pour l’instant publié en exclusivité chez France Loisirs.
L’histoire prends place à la fois au début des années 1990, mais également, à travers les souvenirs des personnages, à la fin des années de ségrégation raciale aux Etats-Unis, en 1963.
Mary Jacob, 12 ans en 1963, est la fille de M. Long, un riche homme de Murpheysfield, et depuis toujours, Lavina, la bonne noire, est au service de ses parents. Si bien qu’enfant, Mary Jacob, un peu délaissée par sa famille qui lui préfère sa jolie grande soeur, en était venue à penser que Lavina n’était autre que sa vraie maman.
Mais à l’été 1963, Lavina est morte, assassinée. Mary Jacob était présente sur les lieux, mais à simplement tout oublié suite à une forme de stress post traumatique.
Les années ont passé, et au début des années 90, Mary Jacob doit retourner à Murpheysfield vers son père mourant avec lequel elle n’avait plus de contact. Sur place, elle va être contactée par Billy Ray, le fils de Lavina, en quête de vérité, devenu un célèbre chanteur et de passage pour un concert dans la ville qu’il évite maintenant à tout prix.
La véritable histoire va alors resurgir de la mémoire de Mary Jacob.
Nous alternons entre les points de vue de Mary Jacob et de Billy Ray, dans les années 90 et à l’été 1963, mais ce livre comporte également le point de vue de Lavina sur les évènements de l’année de sa mort, avec une narration assez surprenante, puisque l’écriture se fait à la manière d’un récit donné par Lavina elle-même, une fois morte.
J’ai beaucoup aimé l’histoire générale, essentiellement la partie du flash back en 1963, pendant les années Martin Luther King, avec une vision de la ségrégation à travers la condition des bonnes qui est décrite de manière franche et intéressante. J’ai également beaucoup accroché avec le point de vue de Mary Jacob et la psychologie de cette jeune fille qui endosse malgré elle le rôle de vilain petit canard de la famille.
Si j’ai un peu moins accroché avec le point de vue de Billy Ray, dont j’ai eu parfois eu un peu de mal à accepter les idées, j’ai beaucoup aimé l’histoire de son ascension vers le succès, et la manière dont l’auteur décrit le fait d’avoir la musique dans la peau.
C’est un roman très immersif, qui nous plonge vraiment dans l’époque décrite, avec un aspect très visuel, et on plonge complètement dans l’ambiance de la Louisine des années 60. L’histoire est bien rythmée, et la lecture fluide.
J’ai aimé l’écriture de Mary Marcus, auteur que l’on sent concernée par son roman puisqu’elle a elle même été élevée par la bonne de sa mère dans les dernières années des lois ségrégationnistes.
Le seul point négatif de ce livre réside pour moi dans la remontée des souvenirs, que j’ai trouvée un peu “facile”. L’élément déclencheur n’était pour moi pas assez important pour faire revivre des souvenirs enfouis depuis 30 ans.
Malgré ce petit point négatif, j’ai beaucoup apprécié ma lecture de Lavina, un roman adapté à l’été et que je recommande à ceux qui aiment la période, mais aussi les secrets de famille.
☆ Ma note : 16/20 ☆