Auteur : Khaled Hosseini
Genre : Contemporain
Maison d'édition : 10 18
Date de sortie : 2005
Nombre de pages : 406
Prix : 8,80€
☆☆☆☆
"Un roman contemporain à l'écriture superbe et au récit touchant, avec la vision d'un homme sur son enfance et son pays d'enfance, tombé aux mains des talibans."
J’ai lu ce livre en lecture commune avec Lucie, mon amie de la chaîne et du blog Lucieved, qui compte le présenter à l’occasion du Sun & Books Challenge, organisé tout l’été par une partie de la communauté Booktube, et qui va vous proposer chaque jour sur une chaîne différente une vidéo qui vous promets du dépaysement. Vous pouvez déjà retrouver sa chronique écrite ICI
Dans Les Cerfs-volants de Kaboul, nous retrouvons Amir, un homme d’une trentaine d’années, qui revient sur ses souvenirs d’enfance à Kaboul, avec son frère de lait Hassan. Si Amir et son père Baba ont pu fuir l’Afghanistan avant que la situation politique ne s’y aggrave trop, Hassan et son père Ali n’ont pas eu cette chance.
Amir a donc reconstruit sa vie, étudié et s’est marié aux USA, mais suite à l’appel d’une vieille connaissance, il va revenir à Kaboul, bien déterminé à accomplir une mission qui lui permettra quelque part de passer l’éponge sur ses erreurs de jeunesse.
Retrouvera-t’il Hassan ? Qu’est devenu le pays de son enfance, tombé entre les mains des talibans ?
J’ai beaucoup aimé l’époque des souvenirs, même si la version d’Amir qui est décrite est loin d’être tendre, et l’homme revient sur toutes les erreurs, tous les mauvais comportement qu’il a pu avoir dans sa jeunesse, souvent au détriment de son fidèle Hassan, prêt à faire les choses, “pour vous, un millier de fois”.
Hassan, son frère de lait mais également son serviteur, son ami, et un Hazara, l’ethnie minoritaire de l’Afghanistan, souvent les domestiques, dénigrés voire pourchassés suivant les gouvernements.
Dans les époques plus actuelles, j’ai beaucoup aimé voir également l’intégration d’Amir et son père aux USA, pas toujours facile mais qui a permis une belle évolution, en mieux, des deux hommes, Baba devenu d’un homme très dur un personnage très attachant. Enfin, le retour en Afghanistan est un passage compliqué en raison de ce qu’est devenu le pays.
La description du Kaboul de l’enfance est globalement celle d’une ville où il fait bon vivre, entre grenadiers, courses aux cerfs-volants et souvenirs d’enfance, bien loin du portrait tracé quelque pages plus loin, d’une ville complètement détruite, occupée par les talibans qui font régner un climat de peur et de misère. Les mêmes talibans acceuillis comme des sauveurs quelques années auparavant lorsqu’ils sont venus remplacer les troupes de soldats russes.
Quelque soit l’époque, les scènes décrites par Amir sont en revanche parfois très dures, avec des viols, des lapidations, des ventes d’enfants, des sorties clandestines du territoire, des tentatives de suicide, des cancers, ... Je ne m'attendais pas forcément à trouver ce genre de passage dans ce livre.
Les Cerfs-volants de Kaboul est un livre très prenant, difficile à lâcher une fois que l’on est embarqués dans l’histoire, et également très bien écrit.
C’est un réel plaisir de lire les pages de ce livre malgré les passages difficiles, on ne peut qu’apprécier l’écriture de Khaled Hosseini.
Je pense que ce livre, le premier de l’auteur, est un roman par certains aspects très personnel. Il a lui même fui l’Afghanistan avec sa famille grâce à son père diplomate quand tout à commencé à s’envenimer, il est comme son héros écrivain, et on sent que la nostalgie de l’enfance n’est pas seulement celle du personnage.
Cela a donc été une très bonne lecture pour moi, d’un joli roman très bien écrit, empreint de nostalgie, mais également très dur à certains passages et qui dresse un portrait de l’évolution de l’Afghanistan avec l’arrivée des talibans effrayant.
☆ Ma note : 17/20 ☆
Belle chronique Axelle ! Je suis d'accord avec tout ce que tu dis, globalement on a le même avis sur ce livre ! Bisous et belles lectures :)
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