lundi 12 décembre 2016

Si la Lune éclaire nos pas, de Nadia Hashimi


Titre : Si la Lune éclaire nos pas
Auteurs : Nadia Hashimi

Genre : Contemporain
Maison d'édition : Milady
Date de sortie : 21 octobre 2016
Nombre de pages : 512
Prix : 18,20€


"Un très beau roman sur l'Afghanistan d'hier et d'aujourd'hui, et le combat des migrants au jour le jour."


J’avais découvert Nadia Hashimi cet été à travers son roman La Perle et la coquille (dont je vous laisse le lien vers ma chronique ici !), un très beau récit sur les femmes afghanes à plusieurs époques. J’ai décidé de retenter l’expérience avec Si la Lune éclaire nos pas, son second roman. Je remercie NetGalley ainsi que la maison d’édition Milady pour cette opportunité de lecture.

A nouveau, ce roman démarre en Afghanistan, et nous y suivons Fereiba, depuis son enfance. Sa mère étant morte lors de sa naissance, celle-ci grandit avec son père, un homme effacé et consacré à son verger, sa belle mère, une femme peu aimable qui n’hésite pas à utiliser Fereiba pour toutes les tâches ménagères qu’elle ne souhaite pas faire, lui empêchant d’aller à l’école, et les quatre filles de cette dernière.

Fereiba va finir par pouvoir rattraper son retard scolaire, devenant elle même professeur des écoles à l’approche de son mariage. Nous allons également la suivre à travers cette nouvelle étape de sa vie, suivie par la naissance de leurs enfants.

Mais si leur famille se construit et grandit, le pays lui tombe en ruine. L’arrivée des talibans notamment, avec les bombardements, les interdictions, la pression du régime, … va changer la donne pour la famille. Fereiba ne peut plus exercer sa profession, sa fille ne peut pas retourner à l’école, … C’est un véritable coup dur pour toute la famille, qui décide alors d’émigrer en Angleterre. Après quelques démarches, les faux passeports sont obtenus, mais un élément de dernière minute va précipiter le voyage et en changer la donne.

Nous suivons alors à partir de là non seulement Fereiba, mais aussi son fils aîné Salim, alors adolescent. Ils vont finir par être séparés, et chacun va devoir entreprendre le voyage à sa manière, avec ses propres moyens, seul ou accompagné.

A travers ce récit, nous en apprenons donc un peu plus sur les conditions des migrants, leurs préoccupations de tous les jours, les choix qu’ils sont amenés à faire pour survivre et sauver les leurs, et comment cette épreuve peut impacter sur leur vie et leur mentalité.

“C'était un véritable réfugié désormais, mais un réfugié qui avait vu l'océan. Il avait entendu le bruit des vagues et humé l'air salé de la mer. Chaque étape de son voyage l'avait changé, avait modifié sa propre vision du monde de façon irréversible. Il avait traversé les eaux une fois et les traverserait encore - sans sa famille, mais riche de minuscules mutations de son être qui lui donnaient la force d'accomplir tout seul cette épreuve.”

“Quand tu vois des choses hideuses, imagine-les belles
Avale du poison, mais goûte la douceur du miel”

J’ai beaucoup aimé ce roman sincère et immersif, qui aborde des sujets sensibles et actuels à la fois. L’arrivée de Daesh en Afghanistan, qui vient détruire la vie heureuse des habitants du pays (loin de l’image qu’on en a maintenant), la jungle de Calais et sa fermeture, les canots pneumatiques surchargés, les clandestins accrochés sur les camions, … Des faits actuels et qu’on ne peut ignorer.

Une très belle histoire, portée par une écriture poétique et douce malgré la dureté des événements. Une écriture à l’image du titre du roman, “Si la lune éclaire nos pas”, la lune étant comme un guide pour les clandestins, quelque soit le pays, la langue, les frontières. Un point fixe dans un monde dangereux et hostile.

Ma note : 17/20


Le Musée des Monstres, tome 1 : La tête réduite, de Lauren Oliver et HC Chester, illustré par Benjamin Lacombe


Titre : Le Musée des Monstres, tome 1 : La Tête réduite
Auteurs : Lauren Oliver & H.C. Chester
Illustrateur : Benjamin Lacombe

Genre : Jeunesse
Maison d'édition : Hachette
Date de sortie : 5 octobre 2016
Nombre de pages : 352
Prix : 15,90€


"Un roman jeunesse léger, sans grandes surprises, mais bien adapté à la période d'Halloween, accompagné de belles illustrations."



J’ai pu lire ce livre en format numérique à sa sortie grâce au site Netgalley.
En cette période d’Halloween, je m’étais laissée tentée par ce petit roman jeunesse fantastique à l’histoire de circonstances, motivée de plus par la promesse d’illustrations de Benjamin Lacombe.

« Mesdames et messieurs, petits et grands, bienvenue au Musée des Horreurs de Dumfrey, venez découvrir ses curiosités en tout genre et autres bizarreries merveilleuses ! » Laissez-nous vous présenter Sam, le garçon le plus fort du monde, Philippa, la médium, Thomas, l’acrobate et assistant du magicien…

Le musée de Dumfrey, à cheval entre cabinet de curiosités et cirque fantastique, héberge ces enfants dont les talents circassiens cachent des capacités surnaturelles : force herculéenne, voyance, ...
Mais à l’arrivée d’une quatrième orpheline, Max, une lanceuse de couteau au caractère bien trempé, les choses vont évoluer. Dumfrey vient d’acheter une mystérieuse tête réduite à laquelle on va bien vite attribuer des talents maléfiques, censée redynamiser l’affaire qui commence à s’effondrer. Rapidement, cette tête va être subtilisée.

Les quatre enfants, se rendant compte de l’impasse dans laquelle cette disparition les entraînent, décident de mener eux même leur enquête afin de remettre la main sur la tête réduite.
Cette enquête va les entraîner dans les bas fonds de la ville, entre criminels, mystères vieux de plusieurs années et malédiction.

J’ai trouvé cette lecture jeunesse fraîche et dynamique, bien adaptée à Halloween, même pour un lectorat un peu plus âgé mais pas trop friand de grands frissons.
On s’attache assez vite aux différents personnages, surtout Max et Thomas, les plus mis en avant par les auteurs. Ce sont des enfants intrépides et courageux, mais qui n’en reste pas moins relativement crédibles pour leur âge, ce qui n’est pas toujours évident en littérature jeunesse, où l’on se retrouve régulièrement face à des enfants qui n’en ont que le nom...
L’histoire en elle même et son enquête en revanche n’ont pas su me satisfaire pleinement, avec des éléments assez prévisibles et un méchant qui manquait quelque peu d’originalité.

Les illustrations de Benjamin Lacombe sont malheureusement un peu rares, se limitant à des portraits des personnages principaux de l’histoire. Elles n’en sont pas moins comme toujours superbes, et font leur effet dans l’objet livre.

En résumé, une lecture jeunesse plutôt légère et bien adaptée à la période d’Halloween, accompagnée de jolies illustrations, même si l’histoire reste sans grande surprise d’après moi. Je lirai malgré tout la suite avec plaisir.

Ma note : 14/20

samedi 15 octobre 2016

Cadran, de Sébastien Bouchery


Titre : Cadran
Auteur : Sébastien Bouchery

Genre : Thriller
Maison d'édition : Nouvelles Plumes
Date de sortie : 8 octobre 2016
Nombre de pages : 336
Prix Club France Loisirs : 15,99


"Un beau roman à suspense au scénario digne d'un film américain, plein de surprises et de rebondissements."



Ce roman a remporté le Prix des Lecteurs France Loisirs 2016, décerné le 13 octobre dans les locaux parisiens en compagnie de Karine Giebel, marraine de cette 4ème édition.
J’ai pu assister à cette remise et lire le livre avant l’annonce officielle de sa victoire grâce à France Loisirs et plus particulièrement à Alexandra que je remercie !

Tony Stovak, notre personnage principal, assureur à la vie bien rangée, doit revenir en urgence des funérailles de son frère, un client lui réclamant un dossier au plus vite.
Seulement, arrivé à son travail, plus personne ne le reconnaît, et le service de sécurité vient l’extraire de force, le passant à tabac. Perturbé, il essaye de rentrer chez lui, mais sa femme est avec un autre, et les enfants, invisibles.
Il reçoit alors un mystérieux appel, et l’homme lui donne 24h pour lui remettre un objet qu’il veut récupérer, sinon, il s’en prendra à ses proches.

Notre personnage est alors embarqué dans une course contre la montre, sans personne qui le reconnaisse, et sans pouvoir faire appel à qui que ce soit, chacun de ses gestes étant épié et son interlocuteur n’hésitant pas à rappeler à Tony les menaces qui planent au dessus de sa tête.

Le roman est construit autour d’une forme de “fil rouge”, qu’on retrouve au fil des pages alors que les actions s’enchaînent : l’obsession du personnage pour sa montre et pour le temps qui passe, symbole des enjeux. Une manière de rappeler que quelques soient les événements, même alors que tout à changé, le temps lui continue invariablement sa course.

L’idée de départ du roman était pour moi très bonne et promettait un thriller addictif, toujours sous tension. Le pari est tenu, l’histoire est prenante et le lecteur à envie de connaître le fin mot de l’histoire.
Le scénario à un aspect très visuel, et c’est sans grande surprise que l’auteur nous a révélé être un adepte de cinéma, et s’y être également essayé.

Concernant l’écriture du roman, malgré des tournures de phrases qui m’ont parfois parues étranges, je l’ai trouvée efficace, elle permet au roman de se lire facilement et plonge rapidement le lecteur dans l’intrigue.

Sébastien Bouchery n’en est pas à son premier roman avec Cadran, puisqu’il écrit depuis quelques années, et ses derniers romans étaient déjà parus en numérique chez Nouvelles Plumes.

Pour les adeptes de thrillers et de romans à suspense, je vous invite à aller voir du côté de cette histoire prenante, digne d’un scénario de blockbuster américain.

Ma note : 16/20


La Ballade de l'Enfant-Gris, de Baptiste Beaulieu


Titre : La Ballade de l'Enfant-Gris
Auteur : Baptiste Beaulieu

Genre : Contemporain
Maison d'édition : Mazarine
Date de sortie : 3 octobre 2016
Nombre de pages : 412 pages
Prix : 22€


"Une nouvelle très belle histoire de Baptiste Beaulieu, toute en tendresse et en émotions"



J’ai découvert Baptiste Beaulieu, jeune médecin et auteur, l’été dernier à travers son livre Alors Voilà, les 1001 vies des Urgences, pour lequel j’avais eu un énorme coup de coeur, et j’ai également pu lire récemment Alors vous ne serez plus jamais triste, son deuxième roman, que j’avais à nouveau adoré. Pour celui-ci, son troisième, je l’ai reçu en format numérique dès sa sortie chez Mazarine, grâce à la maison d’édition ainsi qu’au site NetGalley. J’ai également pu rencontrer Baptiste Beaulieu début octobre à l’occasion d’une séance de dédicace à Paris à laquelle je suis ravie d’avoir pu assister !

Nous découvrons dans ce roman Jo’, un jeune interne en médecine en stage au service de pédiatrie. Il va y faire la rencontre du touchant No’, un petit garçon de 7 ans dont les jours sont comptés, et qui se demande pourquoi sa maman vient aussi peu souvent le voir.
Une touchante complicité va rapidement s’installer entre eux, mais elle ne suffira pas à empêcher la maladie de progresser.
Le jeune interne étant encore très habité par l’enfant après son décès, il va décider de se lancer à la recherche de la mère de ce dernier pour comprendre et enlever ce poids de ses épaules.
Les deux personnages vont alors se lancer dans une grande ballade à travers les pays à la recherche des origines du petit No’.

J’ai trouvé l’histoire originale, le lecteur se laisse prendre au jeu pour découvrir l’histoire du petit garçon et de sa mère absente, et on attends le dénouement final avec impatience.

Le rôle de No’ est très bien traité, les personnages jeunes à qui on donne la parole sont souvent mitigés, s’exprimant souvent de manière trop adulte et donc non crédible, ou alors trop enfantine et du coup sans grand intérêt. On a ici affaire à un petit garçon rendu grave par sa maladie et ses années passées à l’hôpital, mais qui ne cherche qu’à recevoir l’amour de sa mère absente.

On a également affaire à une belle histoire sur les questions de vérité ou de mensonge, d’amitié, d’amour, de préjugés un peu hâtifs (pourquoi en veux-t’on seulement à la mère d’être absente ? et le père alors dans tout ça ?), …

L’écriture de Baptiste Beaulieu est toujours aussi réussie, simple, poétique, touchante, drôle malgré les événements de fond peu joyeux.

Je vous encourage à aller découvrir cette très jolie histoire qui saura vous émouvoir, ainsi que les autres de ce jeune auteur, dont j’admire le talent de narration.

Ma note : 18/20


mercredi 5 octobre 2016

La jeune Fille et la Guerre, de Sara Novic



Titre : La jeune Fille et la Guerre
Auteur : Sara Novic

Genre : Contemporain et Historique
Maison d'édition : Fayard
Date de sortie : 17 Août 2016
Nombre de pages : 320
Prix : 22€


"Un premier roman enrichissant sur une période mal connue de l'histoire européenne, très bien maîtrisé et fort en émotions"



J’ai pu lire ce livre sorti le 17 août dans le cadre de la rentrée littéraire aux éditions Fayard grâce au site NetGalley, que je remercie ainsi que la maison d’édition.

Ana est une petite fille qui grandit à Zagreb dans l’ancienne Yougoslavie avec sa famille et son meilleur ami Luka. Assez rapidement, la guerre entre serbes et croates démarre, et les raids aériens se multiplient au dessus de Zagreb. Sa soeur Rahela souffre d’insuffisance rénale sévère, et pour la sauver, ses parents vont décider de la conduire en Bosnie, d’où elle pourra être envoyée aux Etats-Unis et recevoir des soins.
Si cela semble déjà être une lourde épreuve en soi pour cette famille, le pire reste à venir sur la route du retour. La voiture familiale est arrêtée par des serbes, et les parents d’Ana exécutés sur le bas côté devant ses yeux.

Nous retrouvons ensuite Ana quelques années plus tard, jeune femme adoptée avec sa soeur Rahela (devenue Rachel) par une famille américaine. Elle a toujours caché son passé croate pour éviter les questions, notamment sur la période qui a suivi la mort de ses parents.

Cette époque va également rester un mystère quelques temps pour le lecteur avant de se dévoiler peu à peu dans les dernières parties du roman.
Suite aux attentats du 11 septembre, Ana, perturbée, décide qu’il est temps pour elle de retourner en Croatie afin de pouvoir se reconstruire.
Mais qui sera encore là ? Que sont devenu son parrain et sa marraine ? et Lukas ?

Ce récit a su me captiver dès les premières pages à l’aide d’une narration à la première personne fluide et efficace, que ce soit dans les moments d’enfance comme dans ceux où Ana est plus âgée.
Les émotions sont au centre du roman, qu’elles soient heureuses à travers des souvenirs d’enfance ou bien terrible dans les étapes de vie suivantes.

J’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a permis, comme je le souhaitais, d’en apprendre plus sur les guerres en ex-Yougoslavie, un événement relativement récent mais assez méconnu.

Ce premier roman est doté de très grandes qualités, entre le drame et le récit historique, très bien maîtrisé, et la jeune auteur est pour moi à suivre.

Ma note : 16/20



lundi 3 octobre 2016

Bilan Mensuel de Septembre 2016

Bonjour à tous !

Je vous retrouve aujourd'hui pour mon bilan mensuel du mois de septembre !

Entre mon stage de dissection qui a duré tout le mois (vive les études paramédicales :P) et ma rhinopharyngite-angine-allergie qui a duré deux semaines, je dois dire que je n'ai pas eu beaucoup de temps ni pour lire ni pour filmer des vidéos !
J'ai quand même eu le temps de lire 8 livres, dont pas mal de 

Comme d'habitude, voici donc la liste de mes lectures par notes, avec également les liens vers les chroniques du blog lorsqu'elles existent ! :)


Lectures notées 3/5 : Des lectures plutôt positives !
  • La Sélection tome 5 : La Couronne, de Kiera Cass. Editions Robert Lafon, Collection R. 333 pages.
  • Le Monde de Charlie, de Stefan Chbosky. Editions Sarbacane, Collection X'. 252 pages.

Lectures notées 3,5/5 : Des bonnes lectures !
  • La Soledad, de Natalio Grueso. Editions Presses de la Cité. 315 pages.  ICI
  • M pour Mabel, de Helen McDonald. Editions Fleuve. 380 pages.  ICI
  • Un bon écrivain est un écrivain mort. Editions Mirobole. 241 pages.

Lectures notées 4/5 : Très bonnes lectures !
  • Lucie ou la Vocation, de Maëlle Guillaud. Editions Héloïse d'Ormesson. 200 pages.
  • Le Coeur des Louves, de Stéphane Servant. Editions du Rouergue, collection DoAdo. 542 pages

Lectures notées 4,5/5 : Excellentes lectures !
  • Alors vous ne serez plus jamais triste, de Baptiste Beaulieu. Editions Le Livre de Poche. 313 pages.


Pour un total de 8 livres lus et un commencé (La Jeune Fille et la Guerre), soit 2646 pages lues !

Malgré mon petit mois de lectures, j'ai eu de bonnes lectures et découvertes, notamment avec Stéphane Servant et Maëlle Guillaud, et comme prévu, avec Baptiste Beaulieu, qui avait déjà décroché la palme du meilleur roman lu en 2015 :)

Je remercie les éditions Mirobole, Le Livre de Poche et Presses de la Cité, ainsi que les sites internet Babelio et Netgalley pour les services presses que j'ai pu lire ce mois-ci.

A très bientôt ! :)




dimanche 25 septembre 2016

M pour Mabel, de Helen MacDonald


Titre : M pour Mabel
Auteur : Helen MacDonald

Genre : Contemporain
Maison d'édition : Fleuve
Date de sortie : 25 Août 2016
Nombre de pages : 380
Prix : 19€90


"La naissance d'une complicité entre l'auteur et son rapace, son aide pour traverser le deuil et son impact sur la vie sociale."



J’ai pu recevoir ce livre paru aux éditions Fleuve dans le cadre de la rentrée littéraire grâce au site Babelio que je remercie.

Ce livre est une autobiographie de l’auteur, Helen, enseignante-chercheuse anglaise et fauconnier le reste du temps, qui raconte sa rencontre avec Mabel, une jeune autour, un rapace majestueux, réputé comme étant le plus difficile à dompter.
Cette rencontre peu après le décès de son père va changer la vie d’Helen et va la conduire à s’isoler du monde et à réfléchir sur celui-ci.

Si comme moi vous n’êtes pas du tout un initié en matière de fauconnerie mais que vous ressentez une certaine fascination pour tout ce monde, sachez que ce livre est tout à fait abordable, et le dressage de Mabel a su m’intéresser bien que je ne m’y connaisse pas.

En parallèle du deuil et de la nouvelle complicité avec Mabel, l’auteur va également revenir sur un livre de T.H. White, L’Autour, qui raconte de même l’histoire du dressage de Gos, un autour, par l’auteur. Celui ci n’avait alors que très peu de connaissance en la matière, et multiplie les erreurs.
Cet aspect du roman m’a moins plu, j’ai trouvé que White était trop présent puisque les passages le concernant constituent un bon quart du roman.

Si pour ma part le récit à su me captiver, je comprendrais en revanche que certaines personnes passent à côté, notamment à cause de l’omniprésence de White, qui reste le point négatif de ce roman pour moi.

J’ai trouvé le livre bien écrit et intéressant, et la complicité entre Helen et Mabel surprenante compte tenu des dire sur les autours. Les étapes de vie compliquées pour l'auteur traversées à l'époque sont décrites de manière franche, y compris la dépression et son isolement complet.

Ma note : 14/20



dimanche 18 septembre 2016

La Soledad, de Natalio Grueso


Titre : La Soledad
Auteur : Natalio Grueso

Genre : Contemporain
Maison d'édition : Presses de la cité
Date de sortie : 1 Septembre 2016
Nombre de pages : 315
Prix : 20€


"Un joli assemblage de petites histoires mais qui ne va pas plus loin pour moi malheureusement."



La Soledad est sorti le 1er Septembre aux éditions Presses de la Cité dans le cadre de la rentrée littéraire. De part sa couverture superbe et son résumé, je l’avais noté, et j’ai pu le découvrir grâce au site NetGalley et à la maison d’édition, que je remercie.

Nous retrouvons Bruno Labastide, un homme venu s’installer à Venise après de nombreuses aventures à travers le monde. Il va y faire la connaissance de Keiko, une jeune japonaise dont il tombe follement amoureux. Seulement, il y a une règle. Pour être l’homme avec qui Keiko choisit de passer la nuit, il faut lui écrire un poème ou une histoire, qu’elle choisira parmi toutes celles reçues. Et chacun ne vient qu’une nuit, une seule fois.

Bruno va alors fouiller dans ses souvenirs, dans sa vie de journaliste et ses aventures autour du monde, et dans les récits transmis par les rencontres qu’il a pu faire au fil de ses voyages, à la recherche de l’histoire parfaite qui lui permettra de toucher le coeur, et le corps, de Keiko.

L’ensemble du livre est donc un enchaînement de parties courtes, de quelques chapitres, qui racontent une nouvelle histoire, parfois avec Bruno au centre, parfois en tant que spectateur, et parfois complètement absent. Les récits sont souvent en lien les uns avec les autres, et nous amènent aux quatre coins du monde.

Les histoires se suivent et ne se ressemblent pas, passent par tous les genres et arrivent à surprendre le lecteur. Ma préférence porte pour celle du commentaire du match de sport, que j’ai trouvée à la fois drôle et touchante.

Si les scénettes m’ont toutes beaucoup plues individuellement, j’ai trouvé que cela donnait un aspect un peu décousu au livre, et j’ai du coup du mal à avoir un avis sur le roman dans sa globalité. Cela ressemblait plus au final à un ensemble de nouvelles avec leurs chutes propres qu’à un unique roman.

Cela reste une bonne lecture pour moi, qui m’a fait passé un très bon moment, et j’ai beaucoup aimé l’écriture de Natalio Grueso, mais je n’en garde pas un souvenir impérissable, et j’ai eu un peu de mal à comprendre le sens global du roman.

Ma note : 14/20

samedi 17 septembre 2016

Bilan Mensuel d'Août 2016

Coucou !

Me voilà de retour après deux bonnes semaines d'absence pour vous présenter (enfin!) mon bilan pour le mois d'Août !
Bien que mes vacances se continuaient, j'ai beaucoup moins lu qu'au mois de juillet, qui, il faut bien le dire, était en même temps plutôt hors norme !
J'ai pu au mois d'Août commencer à lire quelques livres de la rentrée littéraire, notamment grâce à ma toute fraîche inscription sur NetGalley.

Comme d'habitude, voici donc la liste de mes lectures par notes, avec également les liens vers les chroniques du blog lorsqu'elles existent ! :)


Lectures notées 3/5 : Des lectures plutôt positives !
  • Les Vies de Papier, de Rabih Alameddine. Editions les Escales. 304 pages. ICI

Lectures notées 3,5/5 : Des bonnes lectures !
  • Les Talons Hauts rapprochent les filles du ciel, d'Olivier Gay. Editions du Masque. 379 pages.
  • Harry Potter et le prince de sang-mêlé, de JK Rowling. Editions Folio Junior. 747 pages.
  • Publicité pour Adultes, tome 1, de Sara Greem. Editions Artalys. 467 pages.
  • Lady Landifer, de Tatiana de Rosnay. Editions Héloïse d'Ormesson. 93 pages.

Lectures notées 4/5 : Très bonnes lectures !
  • Hugo de la Nuit, de Bertrand Santini. Editions Grasset Jeunesse. 214 pages.
  • La Perle et la Coquille, de Nadia Hashimi. Editions Milady. 567 pages. ICI
  • Le Puits des Mémoires, tome 2 : Le Fils de la Lune, de Gabriel Katz. Editions Pocket. 441 pages.
  • Le Puits des Mémoires, tome 3 : Les Terres de Cristal, de Gabriel Katz. Editions Pocket. 478 pages.
  • Comme des Images, de Clémentine Beauvais. Editions Sarbacane. 204 pages.
  • Crépuscule du Tourment, de Léonora Miano. Editions Grasset. 288 pages. ICI

Lectures notées 4,5/5 : Excellentes lectures !
  • Serpentine, de Mélanie Fazi. Editions de l'Oxymore et Folio SF. 273 pages. ICI
  • Outlander, tome 3 : Le Voyage, de Diana Gabaldon. Editions J'ai Lu. 1013 pages.
  • Edwenn, le Monde des Faës, de Charline Rose. Editions Nouvelles Plumes. 548 pages. ICI
  • Au delà de l'Oraison, tome 1 : La Langue du Silence, de Samantha Bailly. Editions Bragelonne. 332 pages.


Pour un total de 13 livres et une nouvelle lus, soit 6348 pages !

Si ce mois-ci il n'y a pas eu de coup de coeur, il n'y a pas eu non plus de déceptions, et le bilan est donc très positif !
Je retiens une très belle découverte de l'écriture de Mélanie Fazi à travers ces nouvelles, ainsi qu'un excellent départ pour Oraisons, que j'ai hâte de poursuivre !

Je remercie les éditions Les Escales, Grasset et Nouvelles Plumes, ainsi que le site NetGalley et l'auteur Sara Greem pour les partenariats qui m'ont permis de faire de belles découvertes !

A très bientôt ! :)



vendredi 2 septembre 2016

Crépuscule du Tourment, de Léonora Miano



Titre : Crépuscule du Tourment
Auteur : Léonora Miano

Genre : Contemporain
Maison d'édition : Grasset
Date de sortie : 17 Août 2016
Nombre de pages : 288
Prix : 19€


"Un livre enrichissant sur la femme dans la société africaine décrite."


Ce livre est paru aux éditions Grasset le 17 août 2016, dans le cadre de la rentrée littéraire. Je l’ai lu pour ma part en format numérique via le site NetGalley, sur lequel j’avais fait une sélection de romans contemporains étrangers, aux auteurs de nationalités peu courantes en librairies. Léonora Miano est camerounaise, et c’est en Afrique que se déroule son roman.

Nous y retrouvons en effet quatre femmes, qui vivent en Afrique subsaharienne, à une époque post-coloniale. Tour à tour, elle vont chacune s’exprimer à travers un monologue, toujours destiné au même homme, Dio. La première femme est sa mère, la deuxième celle qu’il a aimé, la troisième celle qu’il a épousé sans l’aimer, et la dernière sa soeur.

Les récits s’entrecroisent et se retrouvent sur certains points, avec notamment l’expression de la sexualité des différentes femmes et de leur relation avec leur corps, leur féminité. Plusieurs vont parler de leur attirance pour des femmes (“as-t’on jamais imaginé, par exemple, qu’une femme séduise le mari d’une autre uniquement pour l’approcher elle ?”), et des relations qu’elles ont entretenues ou non avec elle, vivant, “dans le secret, des attachements qui sont autant d’arrachements”.

L’homosexualité est présentée comme étant assez mal vue, même si la première à l’aborder est la mère, qui décrit les relations entre les femmes qui existaient de manière traditionnelles, où les aînées apprennaient aux plus jeunes à connaître leurs corps.
Cela montre que l’idée de tabou est venue après, avec l’arrivée des colons et de leurs idées de la religion, de la place de la femme, de la sexualité, de la pudeur, ...

Les relations hommes-femmes qui sont décrites sont généralement conflictuelles, avec des violences conjugales fréquentes, de la part de Dio comme de son père Amos. J’ai notamment noté cette citation, dans le monologue de la mère :
“J’ai appris à me déplacer, à me situer dans ce contre-jour permanent. Nyctalope, j’ai tracé mon sillon dans cet espace crépusculaire, dans cette nuit qui réside en nous plus qu’au dehors.”

L’écriture de Léonora Miano est belle et riche, et pourtant différente au fil des femmes qui s’expriment, avec une différence de langage suivant l’âge, le milieu, … rendant le récit d’autant plus vrai et vivant.

J’ai passé une très bonne lecture, enrichissante et intéressante.

Ma note : 16/20