lundi 6 juin 2016

Dans l'ombre du viaduc, d'Alain Delmas


Titre : Dans l'ombre du viaduc
Auteur : Alain Delmas

Genre : Historique
Autoédité, disponible sur Amazon
Date de sortie : 14 mars 2016
Nombre de pages : 289
Prix : 11€44


"Un livre sur l'Espagne post-guerre civile, immersif et juste, porté par un personnage attachant et beaucoup de mystères."




Je remercie tout d’abord Alain Delmas pour la confiance et la patience dont il a fait preuve en me remettant son roman.

Dans l’ombre du viaduc se déroule en Espagne, dans la fin des années 50.
On y retrouve Arnaud Madrier, jeune homme français arrivé dans le pays sous couvert d’une mission pour son travail, mais qui souhaite en réalité se rendre au village de Teruel, dernier lieu auquel son père, engagé dans les Brigades Internationales, a été vu une vingtaine d’années auparavant. Depuis, plus aucune nouvelle de celui-ci.
C’est finalement plus rapidement que prévu qu’Arnaud va se rendre au village, à l’occasion des fêtes de l’été, auquel il est convié par son collègue et ami Paco, natif de Teruel.

Si Arnaud pense en arrivant que les mystères seront bientôt résolus, il va se heurter rapidement à la réalité de cette Espagne dans laquelle les événements sont encore trop récents pour être évoqués, et la corruption encore très présente. Arnaud et ses interrogations ne sont de toute évidence pas les bienvenus, et le jeune homme essuie beaucoup de refus.

Le récit est très immersif, notamment par le biais du personnage d’Arnaud auquel on s’identifie facilement. De plus, le lecteur arrive dans un récit et une époque qui lui sont étrangers, et essaye de comprendre les tenants, à travers beaucoup d’interrogations, créant un vrai parallèle avec le personnage.

Le rythme de l’histoire est bien mené, le récit est assez court (290 pages), et on alterne entre plusieurs ambiances très bien décrites et très immersives : la chaleur de l’été espagnol, la festivité des férias, l’insouciance de la jeunesse (renforcée lorsque celle-ci trouve l’amour), mais aussi l’oppression et la sensation d’étau qui se resserre avec un aspect beaucoup plus sombre, alors qu’Arnaud se retrouve dans de mauvaises passes suite à ses questions souvent jugées dérangeantes.

La partie historique du roman est très bien traitée, expliquée simplement et sans jugements. Pour ma part, je n’y ai pas vu de vision négative de l’Espagne de cette époque, mais uniquement l’image d’un pays “en reconstruction”, encore trop proche des années de guerre civile pour vraiment tourner la page.

Ma note : 15/20


>> Vous pouvez retrouver Dans l’ombre du Viaduc ici


Ps : Par ailleurs, j’avais accepté ce partenariat pour des raisons assez personnelles, mon arrière-grand-père étant arrivé à cette période de l’histoire de cette région d’Espagne, dont il portait le nom. Comme vous pouvez l’imaginer, cela a renforcé mon intérêt pour ce livre.

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