vendredi 10 juin 2016

Le Pacte, de Karina Halle


Titre : Le Pacte
Auteur : Karina Halle

Genre : Romance érotique
Maison d'édition : Hugo Romance
Date de sortie : 7 avril 2016
Nombre de pages : 354
Prix : 17€


"Un concept qui m'attirait mais une écriture trop vulgaire, des personnages immatures et trop peu de surprises, le tout couronné d'idées des relations dérangeantes. Une grosse déception."


De manière générale, j’ai plutôt tendance à bien cibler mes lectures, et je suis donc très rarement déçue par ce que je lis. Seulement, personne n’est omniscient, et il faut bien quelques déceptions pour mieux apprécier le reste de nos lectures… !


Le Pacte avait tout pour me plaire : on y retrouve Stephanie et Linden, qui avec James, l’ex de Stephanie, forment un trio inséparable. Un soir, à leurs 25 ans, Steph et Linden font un pacte : si à 30 ans, ils ne sont toujours pas dans une relation amoureuse stable, ils se marieront. Les années passent et les 30 ans arrivent, alors qu’ils ont de plus en plus de mal à cacher leur attirance mutuelle
Ajouté à cela une jolie couverture assez pastel, très typée de la maison d’édition Hugo Romance, je m’attendais à trouver là une forme de nouveau Colleen Hoover (une auteur que j’adore), à savoir un roman de New Adult, donc une romance belle et touchante avec quelques passages érotiques, mais destinée à un public assez large.


J’ai compris mon erreur très tôt : dès la première page, le ton est donné : le style de l’auteur est très fluide et actuel, mais également assez grossier, et les “merde” et “putain” s’enchaînent tout au long du roman, autant dans et en dehors des scènes un peu plus osées où il est déjà plus courant d’en croiser.


L’âge des personnages s’annonçait pour moi comme une force du roman, c’est en effet un genre où les protagonistes sont souvent jeunes et impulsifs, mais ici les 30 ans ne se sentent à aucun moment. Je les ai trouvés tout bonnement immatures et n’assumant jamais leurs choix, ce qui je pense m’a le plus énervée.
Rajoutons une Stephanie qui ne réfléchit que par l’attirance physique (on parle tout de même de mariage), et Linden, un personnage plus penché sur les sentiments, qui aurait pu me plaire dans un autre contexte et si il ne s’était pas mis à réfléchir avec une partie basse de son anatomie à la moindre petite chose. Non, une fille en robe ne cherche pas spécialement à ce que l’on remonte celle-ci, même (surtout ?!) votre meilleure amie.


Le concept était bon, mais entre l’histoire très lente à démarrer pour au final être sans aucune surprise ou originalité, les personnages trop penchés sur la chose et trop vulgaires, dans les mots comme dans les gestes (d’autant plus que leurs "prouesses" sont finalement répétitives et pas très originales, toujours décrites de la même manière) ... je n’ai pas relevé grand chose de positif.
Notons juste pour une fois une égalité entre les deux personnes sur le plan sexuel, sans le classique de “la fille qui n’y connaît rien et le mec trop bad-boy qui enchaîne les conquêtes”, puisque ici les deux mènent une vie assez débridée.


C’est finalement assez contradictoire puisque la femme est donc présentée comme forte, indépendante (Steph est une auto-entrepreneuse qui réussit) et libre, mais c’est associé à un vocabulaire cru et fleuri de la part du personnage masculin dès qu’elle ose mettre une robe ou le moindre vêtement moulant, la rabaissent simplement au statut d’objet.
Notons aussi pour parfaire ce beau portrait de la femme la scène entre Steph et James au chapitre 4 : “je suis trop choquée pour réagir [...] je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée [...] James, je dis à nouveau, un peu plus fermement [...] Je te veux, tu me veux [...] Ce n’est pas tout à fait vrai” Tu sais quoi, mec, je pense qu’elle en meurt d’envie ! Tout ça pour finir par une réponse plutôt positive bien qu’encore précédée d’un “je n’en suis pas tout à fait sûre”. Mais tout va bien, puisqu’on arrive tout de même sur une description fleurie de l’anatomie de James et de son piercing bien placé pour conclure, en gros, que “c’est un bon coup quand même”.
Comment ce genre de propos et de scène peut encore figurer dans un livre aujourd’hui, et qui plus est écrit par une femme !


Du côté de l’écriture, si on essaye de passer outre l’aspect très vulgaire, on a ici une plume fluide et qui se lit facilement, mais sans être très originale, et les seules citations que j’ai notées sont elles-mêmes des extraits de Buchowski.


C’est donc comme vous l’aurez compris une grosse déception pour moi, la vulgarité, associée à une vision de la femme plus que limite, vient s’ajouter à l’immaturité des personnages et le manque de surprise. Le tout m'a fait lever les yeux au ciel plus d’une fois, malgré un concept qui m’attirait, et j’ai à plusieurs reprises hésité à abandonner ma lecture.
Je sais en revanche que c’est un livre qui plaît pas mal de manière générale, mais je pense qu’il faut savoir à quoi s’attendre pour éviter d’être déçue.       


☆ Ma note : 4/20


1 commentaire:

  1. Mdr mdr : je l'attendais comme tu le sais cette chronique ^^ tu m'as fait rire à plusieurs reprise dedans d'ailleurs, je vois tout à fait ce que tu ressens avec cette lecture Hugo Romance car moi je n'ai pas toujours accroché à leurs livres (notamment After, quoique à la fin j'ai toujours envie de lire la suite vu qu'il y a une fin à suspense) ! Mais là ça a l'air encore plus limite :P Bon ben Axelle, je te défis maintenant de faire une vidéo de tes flops sur ta chaine (il y a déjà un roman en tout cas, sûr, qui apparaîtra dans cette vidéo :P) ! Pour ma part, je ne note pas ce roman dans ma wishlist :P Sinon super chronique, je suis contente que tu ais commencé un blog parce que j'aime vraiment la façon dont tu écris et chroniques :D

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